Soirée lecture du festival TEXTES & VOIX - Echo dans la presse

Soirée lectures à Paris du 2 au 9 février 2009

Spectacle de lecture

des textes récents lus par des acteurs connus.
Auteurs: Paul Andreu, Catherine Chalier, Albert Cossery (hommage), Jean Echenoz, Mathias Enard, Sylvie Germain, Erik Orsenna, Denis Podalydès, Boris Vian (hommage), Paul Virilio et les Acteurs: Marie Christine Barrault, Aurore Clément, Didier Flamand, Alain Libolt, Daniel Mesguich, Mireille Perrier, Nicolas Pignon, Dominique Pinon, Denis Podalydès
un spectacle de lecture inoubliable
 
 

Echo dans la presse

Nadine Eghels : « Montrer le chemin par la voix »
Propos recueillis par Alexis Brocas
Article paru dans le » Magazine Littéraire « (janvier 2009)
la presse en parle
Festival Textes et voix, du 2 au 9 février 2009
Dix ans avant que des lectures de romans par des comédiens ne deviennent le passage obligé de toute manifestation littéraire, l'association Textes et voix lançait cette pratique. Aujourd'hui, elle lui consacre un festival que nous présente sa directrice, Nadine Eghels
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Comment est né ce festival ?
Tout a commencé avec la naissance de notre association, en mai 1999, qui avait pour projet de travailler avec des acteurs, d'utiliser leur talent, leur charisme et de les mettre au service des textes littéraires au sens large : roman, récit, poésie, philosophie ...  Une initiative que nous voulions liée à l'actualité éditoriale afin de toucher un plus large public. L'originalité : ces lectures se déroulent en présence de l'auteur. Elles se composent d'un montage d'extraits, suivant une trame afin que les spectateurs puissent entrer dans le texte, et avec des lacunes pour lui donner envie d'en savoir plus. Ces lectures les disposent à engager ensuite la discussion avec l'auteur. Et puisqu'ils viennent d'entendre son texte, ils sont tous à égalité dans la prise de parole ...  L'an dernier, nous avons eu le sentiment qu'il serait bon de proposer à notre public très fidèle, en plus de la programmation annuelle, un rendez-vous, un foisonnement de lectures. D'où ce festival.
En dix ans, votre association a eu le temps de nouer bien des contacts. D'où ce plateau impressionnant : Échenoz, Orsenna, Marie-Christine Barrault, Jacques Bonnaffé...
Oui, nous avons la chance d'avoir des liens avec de très grands acteurs, qui s'engagent de façon merveilleuse au service des textes. Peut-être des gens vont-ils venir pour Marie-Christine Barrault, Fanny Cottençon, Denis Podalydès, et découvriront-ils Sylvie Germain ou Claudio Magris... Mais se mettre au service de la littérature, pour un acteur, est aussi un défi, qui passe par du travail : le mien, quand je découvre un texte et imagine la voix qui pourrait l'interpréter, puis quand je le relis pour sélectionner des extraits, et celui du comédien, avec qui j'ai d'ordinaire deux ou trois répétitions. Il ne s'agit pas de lectures improvisées.
Vous parlez de défi ...  Choisir Zone , de Mathias Énard (éd. Actes Sud), et sa composition en trois longues phrases, en est un ... 
Justement, le livre appelle une lecture à voix haute du fait de sa tension, de sa densité, de son écriture haletante. Il s'agit même typiquement de ce genre de texte dont le sens apparaît beaucoup plus clair quand il est incarné par un acteur. Car celui-ci, par son interprétation, le rend plus lisible. Nous avons eu le même phénomène l'an dernier avec Le Cercle de Yannick Haenel. À voix haute, cela devenait limpide. Une lecture réussie, c'est cela : quand l'acteur nous montre le chemin à travers une écriture dense.
Ce festival a-t-il une thématique ?
Oui, nous avons voulu qu'il y en ait une : « La scène du Livre et la scène du monde ». Elle désigne les livres qui, tels ceux de Jean Echenoz ou de Mathias Enard, parlent d'aujourd'hui, dans une forme contemporaine. Nous offrons une scène au livre.
Lorsque votre association a commencé à proposer des lectures à hautes voix de textes littéraires conduites par des comédiens, celles-ci n'étaient pas encore à la mode. Comment vous est venu cette idée ?
Dans une vie antérieure, je travaillais dans le théâtre. Quand j'ai créé texte et voix, j'avais l'habitude de travailler des acteurs. Je me suis demandé : « pourquoi les cantonner au théâtre ?» et je leur ai proposé cet exercice. Une lecture ne s'improvise pas : pour l'acteur c'est un travail sur le fil, qui demande une préparation importante. Bien sûr, le choix du texte est primordial. Il y a des livres plaisant, mais dont la langue ne résiste pas à une lecture à haute voix. Une écriture narrative neutre, sans personnalité, ne tient pas. C'est donc aussi le critère quand on travail sur des textes non-fictionnels. On a eu une ou deux expériences sur des textes philo écrits comme des thèses ; ça ne marchait pas. Par ailleurs, comme l'acteur débusque dans le texte toute ce dont il va se servir, il est arrivé que des auteurs soient étonnés d'entendre quelque chose qui ne correspond pas à la musique qu'ils avaient dans leur tête au moment de l'écriture. Ca les pousse à s'interroger.
Et comment réagissez-vous au foisonnement de lectures à hautes voix qui animent désormais chaque festival littéraire ?
Nous avons fait école. Cependant, nous avons commencé voilà 10 ans et on essaye de tenir une ligne d'exigence qualitative, aussi bien dans le choix des livres que dans celui des comédiens. Nous avons une ligne éditoriale qui correspond aux choses qu'on a envie de défendre. Nous sommes la seule association à proposer des rendez-vous avez avec régularité. Cette constance fait que l'on reconnaît notre programmation. Ce n'est pas la même chose que de proposer des spectacles au coup par coup. Nous sommes au service du livre, pas au service du spectacle.
Marie-Christine Barrault lira Sylvie Germain ; Didier Flamand interprétera Orsenna ...  Comment décidez-vous d'associer un texte et une voix ?
C'est comme demander sa recette au cuisinier ! Il y a là une part d'intuition. Je pars toujours d'un livre pour lequel j'ai eu un coup de coeur, puis j'entends la voix qui pourrait l'interpréter. Je connais les goûts de nombreux acteurs ; je leur propose des choses qu'ils auront très envie d'accepter ! On ne propose pas les mêmes textes à Marie-Christine Barrault, Denis Podalydès ou Michael Lonsdale. Il y a des grains de voix, des débits, des façon de se tenir plus ou moins en retrait du texte. Le choix se fait de façon intuitive. C'est ma part de création. D'abord, je lis une première fois l'ouvrage. Si cette lecture me donne envie de le programmer, je le relis en sélectionnant l'incipit puis un choix de fragments établissant une traversée de l'oeuvre, afin que le spectateur ait une vision du texte à la fois complète et lacunaire. Puis l'on passe aux répétitions ... 
Propos recueillis par Alexis Brocas
Article paru dans le » Magazine Littéraire « (janvier 2009)
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Littérature à l'ouïe
Article paru dans le » blog de Pierre Assouline « (janvier 2009)
la presse en parle
Littérature à l'ouïe
La lecture à voix haute a besoin d'être soutenue. Par la présence de ces amateurs tout simplement. Surtout quand elle est le fait de ceux qui y croient de longue date, bien avant que cela ne devienne une tendance qui colle à l'air du temps, et qui consacrent leur temps et leur énergie à entretenir un réseau de lecteurs-auditeurs, de comédiens et d'écrivains.
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C'est le cas de Nadine Eghels et de son association TEXTES & VOIX. Elle organise le deuxième Festival de lectures à voix haute et de rencontres littéraires du 2 au 9 février à Paris. Sylvie Gemain, Paul Virilio, Erik Orsenna, Jean Echenoz, Mathias Enard y écouteront leurs textes lus par Aurore Clément, Didier Flamand, Daniel Mesguich, Dominique Pinon sans oublier la voix off de Denis Podalydés. Demandez le programme !
Article paru dans le » blog de Pierre Assouline « (janvier 2009)
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Le roman occupe la scène
Article paru sur » Le Figaro.fr « (janvier 2009)
la presse en parle
Proust monte sur les planches. Un festival de lectures publiques se tiendra du 2 au 9 février.
Une chaise, un texte, et une voix : serait-ce la nouvelle combinaison du bonheur en littérature ? Le phénomène n'est pas nouveau, mais il prend de l'ampleur : de plus en plus, les grands textes sont lus sur scène. Le public semble suivre, et apprécier. Ainsi, Proust sera-t-il accueilli à la Comédie des Champs-Élysées, dès le 1er février (1). Et une manifestation sera consacrée à ce phénomène : le festival Textes & Voix, qui aura lieu du 2 au 9 février, à Paris (2).
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Pourquoi cet engouement ? «C'est une manière agréable d'entrer dans un texte littéraire que l'on jugeait inaccessible », explique Nadine Eghels, directrice artistique de Textes & Voix, l'association qui organise ce festival. «Nous utilisons le talent et le charisme des acteurs pour faire connaître des œuvres littéraires. Le public vient pour voir un acteur et part en découvrant un auteur.»
Adeline Delay, fondatrice des éditions Thélème, spécialisée en «audiolivres», est, elle, à l'origine de l'affiche À la recherche du temps perdu à la Comédie des Champs-Élysées. Le monument littéraire sera « interprété» par Bernadette Lafont, Robin Renucci et Xavier Gallais. On s'en doute, les sept tomes de la Recherche ne seront pas entièrement lus. Le spectacle proposera des extraits, pour une durée qui ne dépassera pas une heure. L'idée est née après la parution des 111 CD qui contenait l'intégralité de la Recherche. Thélème avait organisé quelques soirées de lecture. Le succès a été tel que l'idée a germé de monter un projet plus élaboré à la Comédie des Champs-Élysées.
Pour Thélème, comme pour Textes & Voix, la lecture en public est une autre façon d'approcher des textes, moins intime, mais plus directe. Adeline Delay a été agréablement surprise par la réaction de nombreuses personnes : «Elles imaginaient Proust moins accessible. Le public rit et s'émeut beaucoup de l'écriture d'un auteur souvent jugé trop vite comme austère et académique.» La fondatrice de Thélème était déjà heureuse des ventes du coffret intégral (140 heures d'écoute) : 3 000 exemplaires écoulés. Si Proust et les classiques sont appréciés - la carrière de Luchini s'est aussi bâtie sur ses lectures -, les contemporains ont la cote aussi. Lors du festival, Erik Orsenna, Mathias Enard, Bernard Quiriny seront lus, Albert Cossery et Boris Vian aussi. La manifestation se clôturera avec Denis Podalydès, qui vient de publier Voix off (Mercure de France), prix Femina de l'essai pour ce texte remarquable sur la puissance des voix. Il ne croyait pas si bien dire.
Article paru sur » Le Figaro.fr « (janvier 2009)
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